lundi 31 décembre 2007

NÉON™ et SARKOZY



BONNE ANNÉE ET NO "SMOKING" À TOUS !



Cette image fut enregistrée alors que le président de la république française était encore ministre de l'intérieur. C'était à l'assemblée nationale. C'était le printemps, non, l'automne. Enfin, c'était par un temps de merde. Un sacré sale temps avec plein de promesses d'un changement rapide dedans. Une véritable "révolution" Nicolas Sarkozy "photomobilisé" sur l'écran de mon téléphone portable pendant un discours au palais Bourbon. Allo... oui, c'est encore moi. Non je raccroche pas. J'attends de voir. Il faut voir non ? Enfin là d'où je suis, je le vois bien déjà. Nicolas Sarkozy, vu d'ici, c'est quand même pas rien, je te jure. Un Nicolas avec un Sarkozy par dessus. Tout un programme présidentiel. Un Nicolas, un Sarkozy... sa famille et ses amis de Neuilly. À gauche ou à droite (il en arrive de partout !) Des types de gauche, tous ceux de la droite qui sont déjà là, tous ceux du centre ou presque tous, la droite de la droite et les caissières dans les grands magasins, les patrons de bistrots, les couturières, un chanteur, une actrice de cinéma et puis un journaliste aussi. Enfin plutôt pas mal de journalistes à vrai dire. Ah oui, voilà… D’anciens journalistes de gauche reconvertis dans leur manière de penser toute neuve et un panneau d’interdiction de fumer à l’entrée des salles de rédaction pour éviter les excès d'objectivité dans leur mémoire encore chaude.


PHOTOMOBILES / NICOLAS SARKOZY (Triptyque)


Nicolas Sarkozy... en direct ce soir à 20 heures. L'exercice traditionnel des voeux présidentiels traduit en langage des signes pour les malentendants, pour tous ceux qui souhaiteraient ne rien entendre vraiment du monde merveilleux artistique et plein de bonnes intentions humaines qu'on nous prépare depuis quelques hauteurs abstraites de la cinquième république nouvellement "Ray banée". Des voeux précédés et suivis de la marseillaise pour se faire à la musique des temps modernes dont on nous promet qu'elle jouera pour tous et sans exception. La France de tout ce qu'il convient dorénavant de ne plus rien rajouter d'étrangers en situation irrégulière (hormis certains voyous de nos nouveaux amis qui souhaiteraient encore visiter Versaille ou chasser le cerf dans la jolie forêt de Rambouillet), de fonctionnaires dépensiers comme les facteurs, les cheminots, les gaziers, des instits qui pourraient quand même refiler un peu de leurs vacances, de leurs temps de repos, de leurs avantages sociaux... à ceux qui auraient un peu moins de chance encore, au nom de ce qu'il fut convenable d'appeler un jour "la solidarité nationale". Oui, ces horaires, ces méthodes de travail mal encadrés, cette liberté de penser, cette manière d'empêcher les trains de rouler, cette manie, exagérée de nous casser les pieds... Oui ! mais ce serait aussi tellement facile d'en rester à ce genre de simple-pensée-là. Oui, s'il s'agissait aussi d'essayer de réfléchir au delà des simples postures d'apparat, au delà de la simple expression binaire d'un monde archaïque et passé de mode ailleurs qu'en France depuis longtemps. Oui, et si le capitalisme, enfin, pouvait apprendre la magie bienfaitrice de l'altruisme en même temps qu'il semblerait profitable à toute une nation d'arrêter de s'arc-bouter contre l'initiative privée, contre tout un tas de gens qu'essayent de se bouger les doigts tout seuls dans leur coin et sans jamais rien demander à personne. Tout un ensemble de combats singuliers, "libertaires", "libéraux"... (Cet horrible mot de la langue française modernisé, déshabillé de toutes ses lumineuses coutures philosophioques. Un terme, une idée qui supposa pourtant tout un préambule européen de la pensée de gauche "humaniste" et "internationaliste" et pour finir "sectaire" repliée sur elle-même). Quand à moi, je préférais parler politique à travers les "combines" de Rauschenberg . Oui, voilà... reprendre le célèbre Oneway là où Robert Rauschenberg l'avait laissé et entreprendre une sorte de marché noir d'idées abstraites, "pop-artistes" plutôt que "pop-ulistes" pour continuer à parler du monde. En substance, je pensais à une bonne phrase de Jean-Claude Van Damme pour finir l'année en beauté et pour essayer de réconcilier tout le monde : Les gens ne sont pas toujours "aware". Quand les gens n'arrivent pas à s'en sortir dans la vie, c'est parce que ces gens-là ne sont pas "aware". Alors voilà, J'ai pris une sacrée bonne résolution pour 2008, faire un Néon™ aware... Et Salut Jean-Claude.


Tout ça pour vous souhaiter à tous une bonne et heureuse année culturelle 2008.

Néon™