dimanche 25 mai 2008

LE FESTIVAL BESANCOURT


BESANCOURT

FESTIVAL DE COURTS-MÉTRAGES À BESANCON
"DEUXIÈME ÉDITION"


À vingt-quatre heures de la cérémonie de clôture du Festival de Cannes... "Besancourt" a rendu son verdict sur l'écran du Kursaal de Besançon : Un tout petit budget, beaucoup de débrouille et tout ce qu'il faut de passion cinématographique pour y remédier... Au final, cinq films primés par un jury professionnel sur trente-quatre propositions retenues par la fine fleur des sélectionneurs locaux.

Pour sa deuxième édition, le festival « Besancourt » n'a pas refusé du monde aux caisses, mais la qualité du programme annonce des lendemains forcément plus encourageants. Six nationalités représentées dans toutes les catégories amateurs ou professionnelles. Des courts-métrages de fiction ou des documentaires. Un menu éclectique, qui marque la spécificité de ce tout jeune festival en Franche-Comté. Un coup de coeur pour "Super héro blues", cette parodie d'un "Toys story/Disney" hilarante de Roberto Ceriani réalisé avec les moyens du bord. Un autre pour "Audition" de JM Steinfort (Une prouesse d'acteur en un seul plan fixe). Et une mention spéciale de Néon™ pour l'extraordinaire "Omnibus" de Christophe Leclaire (le cadrage, étonnant. Une leçon d'équilibre sur le fil de quelques gros plans vertigineux ). Trois films classés chez les amateurs, repartis bredouille... qui ont rivalisé avec le meilleur du "genre" toutes catégories confondues. Un petit coucou en passant à Christophe Ferrux. L'auteur, solitaire... de "Solide" l'histoire, vraie, d'une sorte d'Armailli planqué dans sa montagne, malade de la polio, père de huit enfants et qui raconte tout ça en se marrant derrière une barbe de père Noël. Christophe avait remporté le prix du documentaire en 2007 pour "L'indien" (On ne s'en lasse pas !) Un réalisateur doué pour les rencontres du troisième type planquées dans le massif jurassien, une mine...

L'honorable jury, lui... a retenu "L'accouchement de Wendy" Un film gore ou Peter Pan perd sa femme en couche alors qu'il découvre que la capitaine Crochet le fait cocu depuis au moins neuf mois. Court, parfaitement ignoble, mais irréprochable. Décalage horreur" de Thierry Knoll. Une vieille ferme alsacienne transformée en décor yougoslave plongée dans l'horreur de la guerre des balkans. Juste et sans concession.


BESANCOURT 2008 / LE FILM



© JL GANTNER / LE JOURNAL DE NÉON™
TOUS DROITS RÉSERVÉS © LEJOURNALDENÉON™ - 2008



Bon, Besançon n'est pas Clermont, certes ! Mais j'ai tout de même beaucoup aimé partager cet agréable moment de cinéma de poche avec vous et profiter de l'instant pour discuter avec un des projectionnistes les plus sympathiques que je connaisse, un vrai, un dur... un envoyeur de péloche à l'ancienne (un mec qui lançait à la main des bobines de 35 sur la Croisette, et qui réussissait quand même à boire plusieurs bières d'un seul coup juste après sans trébucher dans la piscine. Sacré Patrick !) Voilà, c'est dit.


PALMARÈS 2008
Documentaire amateur : Marie et Auguste (7'50) Sentenac Joël 64000 Pau
Fiction professionnelle : L'accouchement de Wendy (3'20) Lewis Eizykman 75 018 Paris
Film d'école d'Art ou de Cinéma : Qui se ressemble (11'17) Guerout Stéphane 75004 Paris
Documentaire professionnel : Midi 20 (15'45) Alexandre Lemoine 75 013 Paris
Fiction amateur : Décalage horreur (10'30) Knoll Thierry 67370 Dingsheim
Prix du public : Faya'nunj (3'52) Hillenweck Robin 25000 Besançon


LE JURY
Kim Nezzar (Président) Chef décorateur, chef costume, chef maquilleur
Albert Ziri Journaliste à France 3
Mathias Papigny Producteur et réalisateur



...


Et pour qui ne voudrait pas s'avouer vaincu en si bon chemin d'une gloire promise un de ces jours si on y met du sien, Néon lance une proposition pour la prochaine édition. Celle d'un changement de date... L'idée d'un éloignement perspicace d'une "Biennale du cinéma d'animation" déjà bien installée dans ses murs à Pontarlier, d'une grande "Brocante" place Grandvelle et du week-end de clôture du "Festival de Cannes" par exemple !