vendredi 6 décembre 2013

MALLARMÉENNE DISSIDENCE

DE L’EXASPÉRATION DES APOTHÉOSES DANS LA MATIÈRE DES VIDE-ORDURES APPLIQUÉE À L’INFORMATION GÉNÉRALE, ET L’HEUREUX PRESSENTIMENT QU’UNE MÉLODIE PRIMITIVE OU QU’UN NOSTALGIQUE CRÉPUSCULE VIENDRA BIENTÔT TOUT ÉPURER SUR LE PORT EFFARÉ DE NOS CHERS ET VALEUREUX VAISSEAUX FANTÔMES.

Depuis deux jours, Lil Wayne tourne en boucle sur mon iTunes™ relié à un ampli Nad™ et deux enceintes Mordaunt-short™ taillées pour lui dans une tenace et obsessionnelle  manufacture anglaise. (« Godf bless America », « Mirror on the wall » avec Bruno Mars ou « Drop the world accompagné d’Eminem »...) Le tout arraché sur Youtube™ et converti en playlist low coast sur le disque dur de ma machine au lieu de perdre du temps à rendre visite à une paire de commerçants déjà ruinés depuis des lustres par l’industrie du nouvel âge. Un fond sonore caractérisé pour commencer de recoller toutes mes lignes d’écriture. Où disons carrément exhumer quelques centaines de pages d’obscures noircissures romanesques élaborées durant cette dernière décennie en marge d’un emploi spécialisé dans le rapportage de faits divers et leur propagation par toutes formes d’itinéraires électriques. Un rigoureux effort de remise à jour dans la perspective d’en poursuivre l’expérience métaphysique et peut-être tenter de la mener à terme si d’aventure j’en retrouvais le temps, l’énergie et pourquoi pas l’audace si j’osais ; le cran et la confiance pour me divertir de mon rôle dorénavant circonscrit, délimité à mon superficiel décor de plaines insipides. Loin, si loin de mes anciennes obsessions « mélodiques » aurait dit Rilke « Nous sommes au tout début, tu vois. Comme avant toute chose. Avec mille et un rêves derrière nous et sans acte. » L’ensemble d’une prose d’embastillement, laissée en l’état de multiples rapiècements dont j’ai pris la précaution de tout emballer dans du très solide papier kraft vergé brun (il en existe bien sûr aussi du blond et même d’hérétiques spécimens de couleurs fantaisistes). Le must de l’emballage éco-responsable, en attendant de retrouver le temps disais-je… et surtout la mécanique des véritables horizons ; la tactique, la méthode cinétique au lieu des blockhaus numériques qui nous servent dorénavant à nous retrouver, à nous identifier au milieu de ce vain cloaque d’agitation communicationnelle. 

AUTOPORTRAIT POST COMBAT © JL GANTNER

Pardonnez-moi ce discours de papeterie, alors que je suis tenaillé par l’objet du désir d’en découdre avec les ordres nouveaux et leurs gardes rapprochées. Je parle là de mon heureuse activité du moment, circonscrite à quelque repos médicalisé et administrativement prescrit après bientôt deux années de travail expérimental dans les glauques souterrains de notre prochain et futuriste avenir dématérialisé. Deux années comme passées dans un sinistre tube à essai numérique dans les ombres des proéminences géologiques jurassiennes où j’avais d’abord accepté avec flamme et entrain la tâche de préparer le changement, la mutation du monde sur le modèle requis par nos habiles et précieuses élites administratives responsables ; de tester et d’en éprouver le degré de température réel. Une vraie fournaise pour tout vous dire ! Un horizon… pieusement calciné avant même la rentrée du « révolutionnaire » module d’exploitation dans son atmosphère définitive. L’avant-goût d’un probable immense incendie entre nous. Une expérience dans la nature d’une étude pour l’introduction de la 3e dimension en peinture au Quattrocento. (Rien de moins !) Celle de la condamnation à mort du vieux monde gothique et des cérémonieuses matières dorées étalées sur les dévots retables d’églises… Mais pour cette sorte de mécènes actuels… drapés dans leur cape d’employeurs dont je fréquente assidument les talents : une banale mission, soumise à l’aveugle doctrine productiviste et parfaitement maquillée pour faire marner les marneurs de mon acabit. Un de ces officieux supplémentaires suppléments de service et sans rien retrancher de mon historique, analogique et incontestable emploi. L’ajout, l’addition d’une longue liste de tâches gouvernées par les agiles et véloces softwares introduits dans le système de production comme les scolytes s’insinuent dans quelques branches fanées les années de grande sécheresse avant de pulluler dans des forêts entières pendant des décennies. Du gigabits et du mégahertz pour planer des heures de jour comme de nuit devant l’astral écran bleuté. Le shoot intégral ! De l’HTML et de l’HTTP au lieu du RMR de Rainer Maria Rilke ou du LFC de Louis Ferdinand Céline. Un procédé acronymique de combines impérieuses et tyranniques fardées d’une poudre de merlin pinpin apte à faire rire les croyants, les pieux fidèles et les cohortes de bienheureux. Du langage de machines machinées dans un glossaire de morse abandonné sur sa calotte polaire en plein réchauffement planétaire. Un de ces vocabulaires où j’avais d’abord appris en incurable autodidacte, à orthographier la première lettre de mon nom comme il convient d’ânonner une référence sur un code barre de supermarché : « 01000111 » Une premier pas précisément chiffré, avant de comprendre que ça ne servait à rien ! qu’aucune guerre nucléaire ne m’obligeait à cette sorte de sécuritaire transcription dans nos échanges planétaires. 

« On verrait certainement apparaître alors une société de raison » écrivait Norman Mailer (l’écrivain officiel de la mission Apollo 11) à propos de l’avènement du monde informatique bien qu’encore balbutiant en 1969, « mais dont la raison serait la logique de l’ordinateur ».

Oui, tout avait commencé comme ça. Des mois de tâtonnements et d’errements solitaire sur un outil informatique en ligne standard et construit selon cette ancienne et tragique facture de l’amphigouri. Un outil d’intendance comme on choisirait les attributs d’une patate pour calculer la circonférence de la galaxie et sa masse selon le théorème de Kirchhoff. Cette sorte d’originalité ésotérique dont seul le vicié cerveau d’une gente programmeuse d’administration est capable d’en élaborer le douteux ferment. Pour finir, et selon le psychologique principe de ne jamais vouloir s’avouer vaincu, ou celui de l’orgueil du joueur de rubik’s cube débutant : oui, l’assurage d’un engrenage perfide. Celui de l’indémodable casse-tête chinois qu’il n’est plus question d’abandonner avant d’en avoir totalement cassé le code secret. À mon principal métier de rapporteur de chuintements et de bourdonnements divers, j’ai donc rajouté celui de beta-testeur d’ultramodernes solitudes et « révolutionnaires » ustensiles digitaux. Des « innovations » ou plutôt d’instables prémices infiniment capricieux. (Cet excentrique sentiment du pilote d’essai aéronautique embarqué sans le savoir dans un programme de déplacement subaquatique. Comme je vous le dis ! et sans avoir pris la précaution d’enfiler masque et tuba avant la plongée sous notre tectonique future Pangée de l’information illustrée…) Une nouvelle profession de foreur d’échos d’écrans et de dénicheur d’icônes pluripotentielles à soudoyer dans les interstices tactiles. La carrière promise d’excavateur à têtes multiples de mille petits métiers imbriqués dans la digne situation d’une sorte de cueilleur-coupeur comme on en trouve en bas de la chaine des métiers de la vigne ou dans les champs de coton. Un arsenal de mille nouvelles aptitudes à combiner, et pour le même prix déjà depuis longtemps soldé… (Colère et tonnerre d’indignations dans la salle !... Le juge martèle l’acajou incrusté de buis véritablement vieilli et patiné de son estrade pendant que le vert de rage employeur planqué derrière l’hermine de son avocat cherche à minimiser : « Vous auriez pu refuser, ou au moins mieux vous méfier ! installer des garde-fous, que sais-je encore ? Vous n’étiez en rien obligé, nous a t-on encore confirmé dans quelque instance dûment habilitée. On ne vous avait quand même pas mis le couteau sous la gorge mon p’tit bonhomme ! Reconnaissez en sus que vous avez même eu l’immense privilège de quelques jours spécifiquement dédiés à notre insatiable quête d’avenir au lieu d’être obligé d’encore trimer dans l’obligation de vos dérisoires et insignifiantes tâches réglementaires. Comme quelques-uns de vos semblables camarades d’affection n’ont pas réussi à s’y soustraire, eux ! Un avantageux avantage exclusivement affecté à votre maladive inclinaison du travail perfectionné et sans aucune défectuosité. Vous ne pouvez le nier ! ». « C’est juste. Oui, une délectable compensation… C’est tout à fait et indubitablement vrai madame le juge. J’avoue. Je confirme ces, disons quelques jours… de privilégiés et duveteux programmes disséminés sur le calendrier en compensation de ces longs mois de labeur altruistiquement prodigué à l’égard de ma chère et prestigieuse enseigne. Et j’avoue madame, votre honneur, notre fort vénérable arbitre en cette grave échéance… n’en vouloir à personne sur ce point de détail d’une juste arithmétique planifiée et promptement délivrée à l’adresse de ma boite aux lettres réservée. Mais plutôt sur l’aphasie de ces groupusculaires chefs de ruche, leur mutisme radical au moment du règlement de compte final. Oui, sur ce point bien sûr d’un mielleux comportement de couloirs dérobés, ou de borgne autoritarisme de principe, je leur en veux définitivement ».) 

(Allo cap com. Ici Apollo 11. Nous approchons de notre destination finale. La mer de la Tranquillité. Bien reçu Eagle. Ici à Huston tout est GO pour la procédure d’atterrissage. Bonne chance à vous...) 

Mais c’était sans compter sur la politique du grand flou, celle de la houle et du ressac dont j’avais moi même accepté l’angoissante émanation jusqu’à l’envie de gerber. 

« Si délirante que puisse paraître cette affirmation, a écrit Antonin Artaud… que la vie présente se maintient dans sa vieille atmosphère de stupre, d’anarchie, de désordre, de délire, de dérèglement, de folie chronique, d’inertie bourgeoise, d’anomalie psychique, de malhonnêteté voulue et d’insigne tartufferie, de mépris crasseux de tout ce qui montre race, de revendication d’un ordre tout entier basé sur l’accomplissement d’une primitive injustice, de crime organisé enfin. Ça va mal parce que la conscience malade a un intérêt capital à cette heure à ne pas sortir de sa maladie. C’est ainsi qu’une société tarée a inventé la psychiatrie pour se défendre des investigations de certaines lucidités supérieures dont les facultés de divination la gênaient. »

Artaud, Brecht, Dada, Flaubert, Rousseau ou Dostoïevski… Voilà donc, pour ce qui pourrait bien m’occuper l’esprit ces prochains mois après plusieurs semaines de célestes et littéraires Moix-issures à incuber (Ce Naissance, prix Renaudot 2013), et au lieu d’un investissement dérisoire en ces archaïques maréchaleries au moment même de leur inéluctable déchéance. La conséquence d’un mallarméen (que l’immense poète m‘excuse…) dispositif industriel d’enfonçage de portes ouvertes et de refroidissage de températures frigorifiques qui confine dorénavant à la torture. Je parle là de cette affichée villa Médicis de l’informé monde prochain, ou plutôt de son prétentieux pastiche, sa glutineuse caricature… convertie aujourd’hui en simple centre de tri sécurisé, je veux dire en cette sorte de moderne agrégateur de souplesses de bassin en tout genre comme on compte aussi mille versions identiques d’équilibres sur les mains arpentant les réseaux. Un ultime et fastidieux petit comptoir d’échange de potins et d’enivrantes salaceries au rang desquelles chaque nouveau numéro de ronds dans l’eau passe pour prétendre au Pulitzer. Du commérage et du ragot ; du bruit à l’infini ressassé/remâché. De la parolerie de conserverie, mais qui par ailleurs et pour ma part (car je tiens à vous parler vrai et véritable, marqué du sceau de l’honnêteté honnête, loyale, juste et intègre) me rémunère fort convenablement dans la perspective sûrement, d’éviter tout commerce revendicatif à l’égard de ses foutaiseuses foutaises. C’est d’ailleurs là tout le quantique dilemme. Un bon salaire pour ne pas en foutre une rame pour quiconque voudrait pagayer dans cette direction d’une eau tranquille et infinie ! (Je veux dire d’un point de vue strictement cérébral). Dans l’ineffable tradition d’une administration parfaitement rompue à l’exercice de la prestidigitation pour ce qui concerne les techniques de camouflage en zone marécageuse. (Et notez bien sur la piste aux étoiles du grand cirque que voilà, ces quelques champions hors catégories ! quelquefois même récompensés, augmentés et infailliblement promus par le fait de cette part oblique dans le gouteux gâteau de ménage à partager entre nous… Une plèbe magicienne et sa garde houdinienne, les mains toujours occupées, mais si bien cachées derrière leur chapeau de zozo.) « Mallarméen » je vous dis, et pour éviter à Kafka de s’user ce qu’il lui reste de ses semelles de crêpe avant la chandeleur. 

Cet appointement sûr et assuré en contrepartie d’accepter ce nouveau cap, glaçant, d’une besogne journalière circonscrite à d’insignifiantes péripéties personnelles et aux seuls petits malheurs de quartiers. De la tôle froissée et de la cendre d’incendie sur fond de rabâchage météorologique permanent. Cette politique climatique d’abattage privant les nouveaux radeaux et autres youyous de l’info du moindre outil de réflexion. Cette clabauderie consternante et obscène au lieu de claires, vérifiées et pertinentes ciselures, cette pieuse cancannerie déversée quotidiennement et 365 jours par an au téléspectateur/public/client/consommateur, encouragée sur fond de puériles, mercantiles et hypocrites discussions à la timonerie des rafiots rédactionnels… Une torture, oui… Un immense gâchis. Cette formidable et passionnante profession de reporter dont je vous parle si vous écoutez bien ! Aujourd’hui le métier le plus détesté des français juste derrière celui « d’homme » politique... (s’il fallait rapporter la moindre preuve de ce que je livre ici). Cette inexorable régression. Cette descente dans les limbes censée s’accorder aux souhaits, aux nouvelles exigences des masses massicotées, découpées en tranches, saucissonnées en critères d’audiences passagères. Un grand trafic d’équarisseur. Un véreux laboratoire de charcuterie pour espérer remporter une médaille à la foire, foireuse de l’infox… Une indicible désillusion pour qui eut en toute conscience, choisi l’itinéraire d’une certaine idée du service public de l’information au lieu du lissé terrain des généreux axiomes commerciaux. Ce journalisme là dont je vous cause, et pour que l’on s’entende bien tous ensemble et une fois pour toutes sur le sujet de ce vieux commerce usé jusqu’à la corde ! Cette activité dorénavant cantonnée au rôle de second pâtissier spécialisé dans la praline bon marché et le travail du beurre rance que nous pratiquons désormais dans des buts détournés de leurs vétérans loyaux principes, et gargarisés de futilités/frivolités/niaiseries/bonbons Haribo™, tête à Toto, et fraises Tagada™ tsoin tsoin… ne souffre d’aucune manière de ce poids… de cette gravité essentielle qu’on prêtât au métier en d’autres cercles et dont j’eusse entendu qu’il eut un jour assuré l’équilibre de la société dans la pluralité de la pensée, celle des opinions, du prix du pain et de la quantité d’huile dans les boites de sardines. Cette exigeante responsabilité de la profession réputée apte à garantir le socle, l’échafaudage démocratique sur lequel toute la libre société repose si fragilement. (« Tout de suite les grands mots : La démocratie, la justice sociale, je ne sais quelle forme équitable de société plus noble encore ? Vous voyez bien madame le juge ! Vous voyez bien que l’on ne s’était pas trompé sur le compte de cet agité élucubrateur de brasserie ! Mais qu’il continue donc. Qu’il poursuive son socialiste point de vue, sa camusienne, sa jaurésiste, républicaine et idéaliste démarche jusqu’au bout. Allez-y ! continuez mon petit gars… De toute façon personne ne vous écoute plus depuis longtemps. Tout à été fait, élaboré ; consciencieusement façonné, technologiquement inventé et fabriqué à cet effet que vous finiriez forcément, inéluctablement un jour par parler dans le vide, par parler dans le tonitruant bruit exprès confectionné par nos soins, ceux de nos experts d’abrutissants sons télévisuels pour vous empêcher de nous hurler votre sempiternel vacarme intellectuelistique dans les oreilles. Vous voyez, monsieur le talentueuxissime et vantardisé reporter de terrain gras et visqueux, empli de boue boueuse lorsqu’il pleut dru sous vos pompes déjà toutes crottées… que nous savons bien rire nous aussi des différentes formes de glèbe qui vous ralentissent les yeux lorsqu’on vous demande d’accélérer la cadence devant votre moderne et extrêmement rentable écran à vos dépends. ») 

Et que vouliez-vous alors que je répondisse face à ce genre de pompesque, bousineuse et crottesque accusation ?!... A l’histoire qu’il serait quelquefois bon de se remémorer lorsque le temps le permet ; la poésie dont nous devrions prendre la précaution de gaver nos obséquieux tourments, ou à toute autre action de bon goût et de noble nature destinée à maintenir à flot l’élévation du monde dans son espace étoilé si beau, si profondément profond… (« Fill your heart » chantait Bowie à l’époque d’Hunky Dory, il y a bientôt 50 ans) : continuons donc de préférer les excitations de pelouses et les vociférations butatoires sur nos écrans larges ! le triturage larvaire d’idées molles et insipides ; ces tristes exercices de basses opinions fianteusement répandues sur les flux. Oui, voilà. Liquidons tout. Les ombres claires et la sombre lumière avec ! Liquidons le jour et toute la nuit comprise dedans. Liquidons nous, le ciel et la terre avec nous, pour que tout finisse enfin, des incessants combats à livrer dont l’issue est d'ores et déjà écrite dans le sens qu’il convient généralement au règlement. (mallarméen et schopenhauerien… Oui madame l’officier de la magistrature. Comme je vous le dis que j’lai entendu, vu et reçu dans la gueule de plein fouet un de ces jours de jugement dernier d’un grand chapitre clos de ma vie d’essayeur de nouveautés nouvelles. La vérité vraie madame le casuiste, et comme je vous vois aujourd’hui en cette heure où je ressasse encore la vilainie de mon entière erreur, mon étourderie mauvaise et mal attentionnée, mon indécrottable fourvoiement dans le pêché capital. Pardon, oh mille fois pardon. Sachez oui, que je m’en veux encore terriblement et qu’il m’inquiétera de sans cesse tenter de me racheter auprès de mes princes, mes bons princes, mes seigneurs bien aimés et ultimement vénérés, mes patrons, mes maîtres, mes propriétaires… Pardonnez-moi oh, oui, s’il vous sied encore quelque peu de m’épargner les éternels tourments du monde invisible et blafard qui m’attend derrière la porte de cette chambre des confusions. Oui, pardonnez moi mon tout puissant, mon saint des saints en Jéhovah et Allah confondus… pardonnez moi mes abominables et dévergondés péchés d’amour propre et parfaitement lessivés.) Mais c'est juste encore un hiver à passer. Quelques mois à se traîner sur des restes d'été avant le retour des premiers tressautements d’enfin respirables nouvelles brûlances hétéroclites entre nous. Sincèrement à vous qui me lirez. Vous assurant de mon désintéressé dévouement dans la matière des nobles causes et des ambrées poésies rectifiées sur l’écran.
NÉON™